Albert Corbin a écrit de très nombreuses pièces pour piano. Sa production musicale abondante vers la fin de sa vie est souvent légère voire humoristique, et évocatrice. Cette « Fantaisie Boléro» intitulée Beau Soleil d’Espagne rappelle l’engouement des artistes parisiens de la fin du 19° siècle pour ce pays à la fois proche et néanmoins toujours mystérieux, représentant alors une forme européenne de l’exotisme. De nombreux artistes espagnols sont présents à Paris et font connaître la musique de leur pays, qui est alors très à la mode. Le récitatif du début peut évoquer la guitare dans le flamenco : phrases sans tempo, ponctuées d’accords et d’arpèges. L’Allegretto est construit sur un rythme de boléro. Si l’Andante, jolie mélodie reprenant la tournure du thème de l’Allegretto est moins spécifique, le caractère espagnol fait un retour spectaculaire dans l’Allegro final. Edition critique comportant des corrections et listant les différences avec l’édition originale.
